Mes raisons

Je vais sur cette page, vous raconter un peu ma vie. Cela vous permettra peut-être de me comprendre un peu mieux à la lecture de de mes articles et de me prendre un peu moins pour une barge quand vous lirez Mon Régime !

Mon histoire

Je m'appelle donc Lulu et j'ai 29 ans. Je suis ronde depuis toujours mais j'ai la chance d'être assez musclée et sportive dans l'âme, donc malgré mon obésité morbide actuelle, je suis quand même assez dynamique et bien souvent, on ne me croit pas quand j'annonce mon poids.

Depuis toute petite, je connais le surpoids. Je n'étais pour autant pas un bébé potelé, c'est venu vers mes 4 ans, lorsque mon bidon de bébé ne disparaissait plus. Après, j'ai été au dessus des courbes jusqu'à la fin du collège, considérée comme en surpoids, léger au départ, massif ensuite.

J'ai une maman toujours au régime. Elle fait une taille 42 pour 1m75 mais elle s'est toujours sentie grosse depuis ses grossesses. Du coup, petite, j'ai toujours vécu le sport obligatoire, les privations, les restrictions. Chez nous, pas de placards magiques, pas de bonbecs, pas de fromage, pas de yaourts normaux, pas de malbouffe, sauf occasion ultra-exceptionnelle. Et comme ma mère culpabilisait de nous frustrer (parce que je peux vous dire qu'on s'en plaignait !), elle nous servait beaucoup, en pensant combler nos estomacs avec des choses saines. Vous imaginez la suite. Un estomac trop gros pour ma personne et une fascination pour la nourriture interdite. Alors, dès que j'ai pu accéder à un paquet de gâteaux, dès que j'ai pu manger en cachette, dès que j'ai pu m'acheter n'importe quoi à planquer sous mon lit : je l'ai fait. C'est à ce moment que je suis passée du surpoids léger au surpoids massif et que j'ai commencé mes premiers régimes, j'avais 11 ans.

Au lycée, j'ai arrêté le sport. Et j'ai gardé les mêmes quantités d'apports alimentaires, en faisant n'importe quoi dans le dos de ma mère et des nutritionnistes dès que je le pouvais. Je suis passée d'un 42 en seconde à un 46 en terminale. L'obésité est entrée dans ma vie et depuis, elle me suit.

Entre la fin du lycée et aujourd'hui, je suis passée du 46 au 50, ma taille actuelle. En passant par le 52 (là j'étais montée à 132kg) lors d'un moment d'égarement, vite oublié et stabilisé.

Le déclic

Il y a trois ans, j'ai quitté mon ex avec qui j'étais depuis 12 ans. Il était lui accro au joint depuis ses 14 ans et à l'alcool, par la suite. Mon histoire avec lui, je la résume en me disant que j'ai permis à ce gentil garçon bien paumé d'éteindre la petite flamme qui brillait dans mes yeux. J'ai passé notre histoire à le soutenir quand il avait envie de se sortir de ses addictions, à le booster quand il se dévaluait, à me taire quand il ne pouvait plus entendre, à lui crier son inconscience quand il conduisait saoul ou drogué puis à me bouffer la vie quand il me disait avoir arrêté une énième fois et que je découvrais que c'était faux. J'étais malheureuse et je me suis mise à le tromper, tout le temps, mais inexplicablement, je restais toujours avec lui. Un jour, ses conneries ont conduit à ce qui aurait pu être un drame et ça a été mon déclic, ma limite. C'était fini, je ne voulais plus passer ma vie à jouer les infirmières psy parce que moi aussi j'avais besoin de m'aider, moi aussi j'avais besoin d'attention, moi aussi je voulais exister et surtout, moi, contrairement à lui qui se suicidait lentement depuis l'adolescence, je voulais VIVRE. J'ai donc pris deux décisions dans la seconde qui a suivit l'évènement qui aurai pu être tragique :

- le quitter immédiatement

- m'occuper de moi

Aujourd'hui

Ces deux décisions m'ont conduite à mille étapes. Le parcours n'a pas toujours été facile depuis. Je me suis libérée et j'ai dû travailler sur moi, longtemps, mais j'ai encore énormément de chemin à faire et ça ne me fait plus peur.

J'ai mis deux ans à me décider fermement quant à une intervention de chirurgie bariatrique (parce qu'il fallait que j'ai le temps de réaliser que maigrir faisait partie du fait de m'occuper de moi et que j'avais besoin d'un gros coup de pouce pour le faire) et par contre, j'ai mis moins longtemps à commencer une nouvelle histoire avec un super chéri puisque quelques mois après ma rupture, il entrait dans ma vie ! J'ai mis beaucoup de temps à lui parler de la chirurgie car je voulais essayer de lui cacher mes complexes et mes problèmes psy...mais comme ça faisait partie de ce que j'avais décidé pour ma vie, c'était la chirurgie, avec ou sans lui et je me suis lancée, quitte à risquer de le perdre. Il a suivi sans aucun problème, et a été très motivant sur ma décision. C'est un super mec, putain, quelle chance j'ai.

Voilà, vous savez plein de choses maintenant. J'espère que ça vous donnera des clés pour me comprendre. Bien sûr, vos commentaires ou questions sont les bienvenus !!!